mardi 15 juillet 2008

Que s'est-il passé ?


Marrakech plait de plus en plus aux étrangers et c’est justement ce coté pittoresque qui fait son charme.

Maintenant les quartiers populaires deviennent de plus en plus chers, puisque de plus en plus peuplés par des « jet-setteurs » fortunés qui viennent se frotter (sans se piquer ?) aux autochtones en les transformant de plus en plus en de beaux quartiers. Personne, en vrai, n’aime la laideur. Cette bourgeoisie qui sent bon le parfum, qui aime vivre, s’enthousiasme donc par le vieux quartier populaire : son bain-maure, son écurie, son four traditionnel, ses petits gens qui marchandent avant d’acheter ; admettant ainsi qu’il existe d’autres charmes que celui de l’argent et attirés par la chaleur d’un urbanisme à échelle humaine.

Mais pourvu que les branchés ne transforment pas les vieux derbs (maisons) de la médina en de nouveaux quartiers branchés en accélérant le départ en banlieue et autour de Oued Tensift des artisans qui ne peuvent plus garer leurs charrettes - avec leurs bourriques - sur des pavés nickel-chrom et aseptisés au Javel de Dordogne...

Avec la « branchitude » des quartiers populaires, les prix montent, l’immobilier fait son beurre et son gorgonzola, les terrasses des maisons de la médina deviennent des loft...

Virés de la médina, les autochtones vont maintenant s’installer à la sortie de la ville.

Ces autochtones auxquels les étrangers qui s’installent à Marrakech trouvent tellement de charme qu’on se demande ce qu’ils attendent pour aller les rejoindre.

A dos d’âne ou en petit taxi ?

ET VOILA CE QUE DIT - Mohamed Amzil dans le journal l'Opinion